Patrimoine de Plouider

Croix et Calvaires

Croazouhere   Elle se situe à l’intersection des routes de Plouider – Saint Méen et Lesneven – Pont du Châtel. Le lieu-dit a pris la dénomination de la croix. Plus globalement on peut la situer en Keradanet. C’est une croix dite carolingienne, elle pourrait commémorer la victoire du Comte EVEN sur les Normands en 936 (bataille de Runeven), l’épée bien visible sur le fut en serait le témoignage. Le revers de la croix est également sculpté. Elle est en granite et mesure plus de deux mètres. Le socle est circulaire.

brondusval

 

Auparavant ce calvaire se trouvait à l’intersection des routes de Saint Méen, Lanhouarneau et Pont du Châtel, qui ont aujourd’hui disparu. Il a été remonté au sommet du promontoire de Brondusval à une centaine de mètres de son emplacement originel.

La tradition identifie ces statues à la représentation des saints des paroisses : Saint Fiacre pour Pont du Châtel, Saint Hervé pour Lanhouarneau, et Saint Méen.

La date de 1562 est bien visible, mais le calvaire a été remonté. La même

date se retrouve sur un fronton de la chapelle Saint Fiacre de Pont du Châtel. Seule la partie centrale en pierre de Kersanton et les personnages sont de cette époque. Le socle, le fût et la croix au sommet sont assez récents.

L’inscription est la suivante : « Y PEZRON MA MENS SA FA-E ».

croix-du-cimetiere

Elle se situe à gauche en entrant à l’église, dans le cimetière. La croix est en pierre de Kersanton, le fût en granite fait plus de cinq mètres de haut, il repose dans un socle cubique, le soubassement en escalier est imposant. Sous les corniches on distingue un démon cornu et à gauche une démone. Ce calvaire fut dans un premier temps érigé sur la place du bourg ainsi qu’en témoigne diverses cartes postales du début du 20e siècle. Il a été déplacé vers 1936.  
dourmap

Ce calvaire, que l’on appelle encore « la croix tournante de Dourmap » date du 15e ou 16e siècle. Il proviendrait du manoir de Lestourdu où existait une chapelle dédiée à Saint-Jean. Il aurait été transporté, près du manoir de Dourmap, au début du 17e siècle par Jean de SILGUY, recteur de la paroisse et fondateur du manoir. La partie centrale qui pivote sur le fût est en pierre de Kersanton, ce qui explique sa résistance au temps. Quatre branches reliées deux à deux sont ornées de blasons à leur extrémité (les armes de la famille de Lestourdu, seules et en mi-parti de Lescoët et Beaumanoir).  

Feunteunigou

 

Elle se situe à Feunteunigou, à l’intersection de la route de Lesneven-Brignogan et la route venant du bourg de Plouider vers Roudoushir.

Elle date du milieu du moyen âge. C’est une croix octogonale, en granite. L’usure du Christ est similaire à la croix de Kermabon.

 

Goaslas

Sur la droite de l’ancienne voie de chemin de fer allant à Goulven, une centaine de mètres après l’intersection avec la route actuelle de Tréflez, se trouvaient avant les années 80, trois croix, dont celle-ci. Le corps du Christ reste encore visible, le fût est cassé à sa base.

L’une, la plus grande, se trouve aujourd’hui à Kerleven, la troisième reste encore introuvable.

Selon la tradition, les deux petites croix proviendraient initialement d’un chemin reliant le bourg au Zeas en passant par Botmeur et auraient été rassemblées là, lors de la création de la voie de chemin de fer.

Keradraon

Cette croix octogonale doit dater du milieu du moyen âge.

Elle se situe à la sortie du bourg de Pont du Châtel, sur la gauche, près d’une fontaine, sur la route de Tréflez.

A Keradraon vivaient plusieurs familles de descendants de lépreux. On les appelait les « Kacous » ou « kacouchen ». Ils vivaient notamment de la fabrication de cordes et de paniers en osier. Ils étaient interdits de présence à l’église et suivaient la messe de l’extérieur par une grille opérée dans le mur de la Chapelle Saint Fiacre de Pont du Châtel.

Keraïlis

Cette croix légèrement pattée, datant du milieu du moyen âge, se situe à la sortie du bourg, sur la droite, en direction de Pont du Châtel. Elle se trouvait de l’autre côté de la rue, entre deux maisons il y a encore une cinquantaine d’années. Elle mesure moins d’un mètre.

 

Kerdivez Croix de mission

Le calvaire « Croas mission » se situe en haut de la côte du Salut, à l’intersection des routes de Lesneven-Brignogan et Plouider-Kerlouan, au lieu-dit Kerdivez.

Une première croix en bois fut érigée lors de la mission de 1882, la date apparaît clairement sur le socle. Cette mission ne fut pas la dernière,

plusieurs eurent lieu au 19e siècle et jusqu’après la deuxième guerre mondiale.

Le socle d’origine a été conservé et la croix en bois fut remplacée en 1978 par la croix et le fût actuels. Cette dernière se situait auparavant dans le cimetière, à droite des marches qui furent démolies pour laisser place au monument aux morts.

 

kergoff Elle se situe à gauche sur la route de Pont du Châtel, à l’intersection du chemin menant à Kerivin au lieu-dit Kergoff. Elle a été déplacée et inaugurée le 20 octobre 1953. Elle se trouvait auparavant à Kergoff bian, sur le chemin du Beuzit, après l’intersection de la route initiale, qui, passant par le « poul Sant Dider » reliait Plouider à Pont du Châtel. La date de 1617 est bien visible sur le détail au-dessous de la croix. Au-dessus on devine un calice entouré des deux lettres P et M. D’un côté de la croix on voit la crucifixion et de l’autre la statue d’un évêque. PM serait probablement ses initiales. Le manoir de Kergoff appartenait alors à la famille de Marbeuf qui compte plusieurs évêques. La date de 1617 est à rapprocher d’une inscription similaire sur le linteau d’une fenêtre du manoir de Kerivin plus à l’est.  
Kerguaoc Cette croix est difficilement repérable car elle se situe dans un champ, près d’un ancien chemin qui reliait autrefois Kerguaoc à Berzérel. Le champ s’appelle d’ailleurs « parc a groaz ». C’est une croix dite carolingienne datant du début du moyen âge. Un seul bras subsiste qui montre bien la forme pattée. C’est sans doute l’une des plus vieilles croix de Plouider.

Kerguelen

Ce calvaire se situe à la limite de la commune sur le territoire de Lanhouarneau au lieu-dit Kerguélen (Plouider).

Elle date probablement de la fin du moyen âge.

Le fût est très haut et la croix se situe à plus de quatre mètres.

Ce calvaire est remarquable par la piéta que l’on voit face à la route.

La Vierge tenant Jésus à la descente de la croix est assez rare. Dessous on devine un blason peut-être de la famille qui avait commandé ce calvaire.

Au recto on voit la crucifixion.

Les terminaisons des branches de la croix sont cassées. Il faut noter enfin que cette croix est trouée en son centre.

Kerilien Cette croix se trouve au lieu-dit Kerilien, à l’intersection de la route venant de Kersehen et d’un chemin reliant Kermabon à la côte du Salut. C’est une croix octogonale, datant du 18e ou 19e siècle. Enfouie dans un talus, elle a été récemment restaurée et mise en valeur par les riverains.
Kerleven Auparavant ce calvaire se trouvait à l’intersection des routes de Saint Méen, Lanhouarneau et Pont du Châtel, qui ont aujourd’hui disparu. Il a été remonté au sommet du promontoire de Brondusval à une centaine de mètres de son emplacement originel. La tradition identifie ces statues à la représentation des saints des paroisses : Saint Fiacre pour Pont du Châtel, Saint Hervé pour Lanhouarneau, et Saint Méen. La date de 1562 est bien visible, mais le calvaire a été remonté. La même date se retrouve sur un fronton de la chapelle Saint Fiacre de Pont du Châtel. Seule la partie centrale en pierre de Kersanton et les personnages sont de cette époque. Le socle, le fût et la croix au sommet sont assez récents. L’inscription est la suivante : « Y PEZRON MA MENS SA FA-E ».
Kerveguen   Ce calvaire se situe à Kervéguen ar Groaz, à la limite de la commune de Plouider sur le territoire de Lanhouarneau. Le fût mesure plus de quatre mètres de haut. Au-dessus, la croix est cassée et les personnages très abimés sont difficilement reconnaissables. D’un côté on distingue la crucifixion, de l’autre la descente de croix. Le soubassement du calvaire semble plus récent. La croix date du 15e siècle.  

Kermabon fontaine

Cette croix mesure trois mètres de haut, elle date de la fin du moyen âge. Elle est placée sur la fontaine desservant le lavoir de Kermabon.

Le Christ a bien sûr été rajouté ultérieurement. Le soubassement, débordant sur la fontaine, est composé d’un socle cubique reposant sur une large pierre débordante.

 

Kermabon

Située à gauche en descendant la route de Kermabon, plus haut que le lavoir cette petite croix octogonale date du moyen âge.

Le Christ encore visible est bien usé. Elle est posée sur un socle circulaire.

Le Boulvas

Cette croix se situe sur la route de Saint Méen, au lieu-dit Le Boulvas, près de Kerjean. Auparavant elle se situait de l’autre côté du carrefour.

Sur les bras de la croix, on distingue difficilement, la date de 1836, à gauche du Christ 18 et à droite 36.

Le soubassement est composé d’un socle cubique.

Lestevennoc

Cette petite croix de granite se trouve à Lestevennoc-vian, sur la droite de la route menant à Roudoushir.

Elle mesure moins d’un mètre. Au recto on voit bien le personnage du Christ.

 

Mesperenez

« Croaz Toul » se situe au lieu-dit Mesperenez, sur la gauche de la route de Lesneven à Lanhouarneau.

La date de 1717 est très visible sur la base du fût.

Cette croix est particulière du fait du trou central entre les branches de la croix.

Le fait que l’on voyait dans l’axe de la croix la ville de Lesneven peut-il amener à penser qu’il s’agit d’une croix posée lors d’une opération d’arpentage ?

Autrefois elle se situait plus haut, sur le bord de la route.

Au dos de la croix on trouve l’inscription IHS (Jésus).

Runeven Cette croix carolingienne d’un mètre soixante-dix, en granite est légèrement pattée. Elle se trouve à Runeven, au sommet de la route menant de Pont du Châtel à Tréflez. On traduit Runeven par la « colère d’Even » ou le « tertre d’Even ». Traditionnellement, la croix commémorait la « bataille de Runeven » en 936. Le comte Even le Grand, revenu d’Angleterre avec le duc de Bretagne Alain Barbetorte, est chargé par le souverain de chasser les envahisseurs hors du Léon. Il s’établit à Lesneven où il construit une enceinte fortifiée. Il repoussa les Normands qui avaient débarqué en baie de Goulven. Plusieurs noms de lieu, de champ, de rocher, dans les alentours, ont conservé le témoignage de cette tuerie, « boullach, lanvrein…», en breton. Cette croix est représentée sur le blason de Plouider.  

Saint Fiacre

Près de la chapelle saint Fiacre à Pont du Châtel, ce calvaire a sans doute été érigé après la construction de la chapelle au 16e siècle.

La croix au sommet est posée sur un fût de plus de trois mètres. Elle est finement travaillée dans la pierre de kersanton : d’un côté la Vierge et l’Enfant foulant un blason martelé, aux armes de la famille du Châtel et de l’autre la crucifixion.

 

Zeas Cette croix monolithique de deux mètres de haut se situe à gauche (40 m) de la route de Goulven à Tréflez, près du « pont gaulois » sur la rivière de la Flèche. (Zéas en Breton). Elle date du moyen âge. Avant l’édification de la digue de Goulven au 18e Siècle par le Sieur Rousseau, la mer, par grandes marées, remontait la rivière jusqu’au Toupet. Les goémoniers accrochaient leurs dromes de goémon à cette croix, qui se trouvait alors plus bas dans la vallée. Elle a été récemment remontée par les riverains (1987).

Kerguelen

Ce calvaire se situe à la limite de la commune sur le territoire de Lanhouarneau au lieu-dit Kerguélen (Plouider).

Elle date probablement de la fin du moyen âge.

Le fût est très haut et la croix se situe à plus de quatre mètres.

Ce calvaire est remarquable par la piéta que l’on voit face à la route.

La Vierge tenant Jésus à la descente de la croix est assez rare. Dessous on devine un blason peut-être de la famille qui avait commandé ce calvaire.

Au recto on voit la crucifixion.

Les terminaisons des branches de la croix sont cassées. Il faut noter enfin que cette croix est trouée en son centre.

Manoirs

Kerozet

Le bâtiment actuel date de 1908 comme l’indique une plaque sur la façade sud. On voit ici l’arrière de la maison et la tour abritant l’escalier intérieur.

Le manoir se trouvait devant la maison actuelle, il a ensuite été utilisé comme grange et écurie. On voit encore les portes en pierres de taille ainsi que les restes des vieilles cheminées.

Plusieurs documents attestent du manoir dès le 17e siècle. Ambroise Gac, instituteur à Pont du Châtel de 1859 à 1867, puis au bourg de Plouider jusqu’en 1880, y est né en 1821.

Kerozet

Le manoir de Coatmenac’h

La première terre noble de Plouider était Coëtmenech (le bois des moines), dont le château s’élevait au-dessus du vallon à 1km au sud de Pont-du-Chastel. Les seigneurs du lieu se qualifiaient de vicomte de Plouider et avaient droit de haute justice dans la paroisse.

La branche aînée des Coëtmenech (XIVè siècle) s’est fondue dans le Vayer, puis La Feillée, Beaumanoir du Besso et Rosmadec de Molac, d’où la terre a passé aux Kergroadez, aux Montmorency et aux Barbier de Lescoet ».

Acquis le 14 avril 1763 par Claude Alain Barbier de Lescoët avec le domaine de Rodalvez, il est ensuite confisqué au moment de la Révolution. Il comprenait les bâtiments et 22 hectares de terres, il est vendu comme bien national, le 14 fructidor an X (1er septembre 1802) et acheté par des Plouidérois, à savoir Toussaint Perrot, Marguerite Théoden et Paul Bernard.

Le manoir possédait son moulin et sa chapelle.

Aujourd’hui, le manoir de Coëtmenech n’a gardé aucune trace de son ancienne importance, seuls subsistent quelques vestiges de douves d’un castel primitif et quelques pierres sculptées dans les propriétés voisines.

 

Le manoir de Kertanguy

Cette maison, située en face de la chapelle Notre Dame des Malades, était appelée autrefois le manoir de Kertanguy ou encore manoir de l’hôpital. Il aurait été construit au début du 18e siècle par les époux Tanguy dont les descendants firent don du terrain sur lequel fut construite la chapelle, un siècle plus tard. Il a été rénové en 1792 ainsi que l’atteste un linteau de porte, par le sieur Lunven père d’André, maire de Plouider de 1806 à 1816.

Il servit de presbytère et également d’hébergement, voire d’hôpital aux indigents venus en pèlerinage à la chapelle voisine, dont la construction fut décidée à la suite d’épidémies.

 

Rodalvez

Le manoir de Rodalvez se trouve actuellement sur la commune de Lesneven (depuis 1948), mais faisait partie de la paroisse de Plouider, même si ses habitants fréquentaient plus assidument la paroisse de Languengar. Il appartenait à la famille de Goezbriant puis par mariage aux Barbier de Kerjean. A la suite de procès il est entré dans la famille du Louet-Coetjunval puis du Harlay et enfin aux Montmorency. Le 14 avril 1763, Claude Alain Barbier de Lescoët achète le domaine de Rodalvez avec celui de Coetmenech.

C’est dans ce manoir et l’exploitation attenante (20 hectares) que vint s’installer Sébastien Cadour après son mariage (1687) avec Françoise Pengam. Il était l’un des plus riches marchands de toile de la région (Julod). Jean Bergot maire de Plouider et juge de paix du canton sous la Révolution est né dans ce manoir.

 

Mesperenez

Le manoir peut être situé dans le temps entre le 15e et le 18e siècle, propriété de la famille de Saint-Denis, puis de Touronce, de Kersauzon et de Trécesson. Il existait également, à proximité du manoir, une chapelle Sainte-Anne aujourd’hui disparue. L’un des plus anciens seigneurs dont nous avons retrouvé la trace est signalé lors de la réformation de 1534 à Lesneven : Jean Trémazan, sieur de Mespérennez, représenté par son fils Tanguy, pour la paroisse de Plouider.

C’est en 1745 que meurt à Mespérenez Christophe de Kersauson à l’âge de 85 ans. C’est le dernier noble à habiter le manoir qui est dès lors exploité par des fermiers.

Le manoir est aujourd’hui en partie en ruines, mais la partie principale reste hors d’eau.

Ce manoir se situait en la paroisse de Plouider ; depuis 1954, il fait partie de la commune de Saint Méen.

Dourmap Le manoir de Dourmap est sûrement le plus imposant des manoirs de Plouider. Il date du début du 17e siècle. Il fut construit par le recteur de la paroisse, Jean de Silguy, sieur de Poulriman qui « y demeure en 1602 ». Par la suite le manoir devint le presbytère et le recteur y résida jusqu’à la Révolution. Celui-ci était aidé dans sa tâche par un autre recteur et deux vicaires qui logeaient au bourg de Plouider et d’un autre résidant à Pont du Châtel. Guillaume François de Courson fut le dernier recteur à y demeurer. Il y mourut en 1768 à l’âge de 63 ans. Ses biens, qui furent estimés à sa mort, témoignaient de l’aisance de ce curé, bien supérieure aux riches paysans de la paroisse. Trois domestiques s’occupaient de l’intendance du manoir et des propriétés agricoles. Le mobilier était riche et une bibliothèque fournie témoignait de l’ouverture d’esprit de ce recteur qui pour autant n’était guère apprécié de ses paroissiens. Une chapelle dédiée à sainte Catherine, aujourd’hui disparue se trouvait près d’une fontaine en contrebas. Une autre fontaine jaillit au fond du jardin actuel, elle est surmontée de cette sculpture énigmatique. A la Révolution le manoir appartenait à la famille de Mollien, sénéchal de Lesneven. Il fut vendu comme bien national le 11 mai 1794 à Pierre Condamain, maire de Lesneven (1800-1809) et grand-père maternel du Général Le Flô. Dans les années 1970 il est devenu la propriété de la famille de l’amiral Hervé Jaouen.   Dourmap

Lestevennoc

Bâti à la fin du 15e siècle, l’édifice est d’abord détenu par de petits nobles du nom de Le Gall, connus depuis 1420 et dont l’un des membres, Bertrand, comparait en archer parmi les nobles de la ville de Lesneven aux montres de 1481 et 1503. François Le Gall propriétaire du manoir en 1519, comparaît « avec les nobles de Plouider » à la montrede Lesneven de 1534 en « archer à deux chevaux ».

Ensuite le manoir est acquis par la famille Touronce, puis la famille du Plessis au 17e siècle. En 1719, un sieur du Plessis-Keradennec est sénéchal de la juridiction de Coetmenach, à la Cour Royale de Lesneven.

Le dessin du début du 20e siècle et les photos montrent que l’ancienne porte a été transformée en fenêtre.

Lestevennoc

Le manoir de Kerivin date du début du 17e siècle. Il aurait été construit par un « julod », un marchand de lin, comme plusieurs manoirs de l’époque.

La date de 1617 bien visible sur le linteau de la fenêtre de l’étage est à rapprocher de l’inscription de la même date sur le calvaire qui se trouvait à quelques centaines de mètres plus haut vers Kergoff.

Torraneac’h

Le manoir de Torraneac’h est attesté au début du 17e siècle.

Le père Cyrille note « … cette chapelle appelée Notre Dame de Dervennou a été relevée de ses ruines par le sieur et la dame de Croassec, près de leur manoir de Torraneac’h sur le bord de la route de Lesneven, vers 1620… ». Elle a aujourd’hui complètement disparu.

La pierre triangulaire servant de linteau à la fenêtre de façade provient très probablement de cette chapelle qui se situait en contre-bas près d’une fontaine.

Cette chapelle s’appelait également Notre dame des Chênes, (berven, derven = chêne).

 

Kerouriou

Le manoir de Kerouriou (on dit aujourd’hui Keroliou) date du 17e siècle. Mais les premiers seigneurs de Kerouriou sont connus dès le 15e : il s’agit de la famille « de Pilguen ». Une inscription sur un pilier de la chapelle Saint Fiacre de Pont du Châtel mentionne (en vieux latin) : « P.Pilguen : gouverneur, a fait refaire ces voûtes », 1564.

Le manoir est ensuite acquis par la famille de Lochan : Jean Lochan est déclaré sieur de Kerouriou en 1603.

En 1702 Jeanne Françoise de Lochan fille de « messire Julien de Lochan seigneur de Kerouriou et de Julienne de Kersauzon », épouse à Plouider Georges Marroch originaire de Saint Malo.

En 1757 le manoir devient la propriété de Joseph Torrec de Bassemaison, armateur de Camaret (allié aux familles Nouvel de la Flèche du manoir du Zeas et Gillart de l’Archantel).

 

Kerouriou

Beuzit

Le manoir est bâti par la famille de la Boissière, Beuzit en Breton, dont le premier membre connu, Guillaume de la Bouexiere vivait au 15e siècle, comme l’atteste l’aveu de 1478 pour son manoir de Plouider. Il est ensuite acquis par les Kergoff au 17e siècle.

Ce manoir possède encore son corps de logis percé de fenêtres à meneaux de pierre et une porte de style gothique flamboyant. L’escalier à vis est logé dans une tourelle qui fait saillie sur la façade arrière.

Le manoir du Beuzit n’est plus habité depuis plus de 50 ans, mais il reste protégé des intempéries.

Le chemin qui le longe, passant par Poul Sant Dider, reliait autrefois le bourg à Pont du Châtel, la route actuelle étant postérieure.

Autres sites remarquables

Les blockhaus du Veuleury

La batterie était composée de 4 canons de 105 mm sous casemates, avec 6 bunkers et des mitrailleuses. Elle avait pour fonction la défense de l’anse de Goulven et de Kerlouan-Brignogan, sites possibles de débarquement des Alliés, dans le cadre du Mur de l’Atlantique installé par les Allemands durant la Seconde Guerre Mondiale.

Après le débarquement de Normandie du 6 juin 1944 et l’arrivée des Américains à Lesneven dans la soirée du dimanche 6 août 1944, la batterie du Veuleury a bombardé la ville de Lesneven à partir de 7 heures du matin le 7 août, provoquant beaucoup de dégâts dans le centre-ville, notamment le dôme du clocher de l’église et les orgues de la chapelle du collège Saint-François.

Tout le groupe du Veuleury a été évacué sans combat dans la nuit du 7 au 8 août 1944. En partant, les Allemands firent exploser leur stock de munitions entreposé dans un des bunkers, l’incendie se propageant à la maison voisine.

 

Les blockhaus du Veuleury

La Gare

La gare de Plouider était importante dans la mesure où c’était une gare de triage. Deux voies y arrivaient, l’une venant de Brignogan et l’autre de Saint Pol de Léon, via Tréflez, une voie en sortait et se dirigeait vers Lesneven. Le train s’appelait affectueusement le petit train ou le tortillard, le train patates, le touf touf ou encore en breton ar marc’h du. La locomotive marchait à la vapeur, et les wagons étaient en bois. Sa vitesse n’était pas comparable aux TGV actuels et le voyageur pouvait aisément descendre en route, cueillir des mûres ou quelques fleurs et rattraper le convoi sans effort, surtout dans les montées autour de Plouider. Parfois des escarbilles sortant de la cheminée de la locomotive enflammaient les garennes voisines.

Quelques cartes postales de l’époque montrent l’activité de la gare, le voisinage et le chef de gare, coiffé de sa casquette règlementaire et tenant fièrement le drapeau d’arrêt et de départ du train.Mis en service au début du 19e siècle, son arrêt était programmé en 1939. Utilisé par les Allemands durant la guerre, il est définitivement abandonné en 1946. Il a rendu de nombreux services à l’époque et a participé au désenclavement du pays Pagan, y apportant les premiers effets de la modernité, les engrais, le ciment …et l’été son lot de touristes à Brignogan. Il permettait également l’exportation des productions agricoles locales (choux fleurs, pommes de terre…).

Mais il reste surtout dans la mémoire des plus anciens comme une attraction. Gamins, ils sautaient sur les marches pieds et voyageaient ainsi quelques centaines de mètres en prenant soin d’éviter le regard du contrôleur. D’autres se souviennent des clous qu’ils aplatissaient en les posant sur les rails avant le passage du train.

 

Poul Sant Dider

La fontaine de Saint Didier jaillit au fond d’un vallon, au sud de la gare. Il se situait le long de l’ancienne route reliant Plouider à Pont du Châtel, passant par Pendanvat, Le Lannic, Beuzit et Keradraon.

La route actuelle menant à Pont du Châtel a en effet été entièrement construite après 1800.

C’est donc par ce vieux chemin qu’ont transité les pierres nécessaires à la construction de l‘église Saint Didier, venant de Kergounadeach en Cléder.

Le lavoir attenant était le principal lavoir du Bourg, mais il en existait de nombreux aux alentours… Kerleven, Kerguaoc, Pouldavid, Goaslas…

Poul sant Dider a récemment été défriché et aménagé par les bénévoles de l’association « Henchou Gwechal ».

 

Lavoir de Kermabon

Les lavoirs étaient nombreux à Plouider, chaque point d’eau en était pourvu. Leur rôle était à la fois utilitaire et social. Ils ont peu à peu disparu à la fin du 20e siècle.

Contrairement à une représentation très répandue, les femmes ne s’y rendaient le plus souvent pas pour laver le linge mais pour l’y rincer. Leur fréquentation était exclusivement féminine. Certaines femmes s’y rendaient à titre personnel tandis que d’autres y exerçaient les métiers de lavandières, laveuses ou blanchisseuses.

Le bord du lavoir était souvent constitué de larges pierres inclinées voire d’anciennes pierres tombales en ardoise. Les femmes, à genoux dans des « caisses à laver » jetaient le linge dans l’eau, le tordaient en le pliant plusieurs fois, et le battaient avec un battoir en bois afin de l’essorer le plus possible.

Les lavoirs avaient une importante fonction sociale. Ils constituaient en effet l’un des rares lieux dans lesquels les femmes pouvaient se réunir et échanger. L’activité de nettoyage du linge était physiquement très difficile.

Aussi, le fait de la pratiquer de façon collective la rendait plus facilement supportable : les femmes pouvaient discuter entre elles, plaisanter, chanter… et commérer. Des conflits surgissaient également parfois. Pour ces différentes raisons, un certain nombre de “codes” se sont développés autour des lavoirs : règles officielles relatives à leur fréquentation, interdits religieux, traditions à respecter…

Ci-dessus le lavoir de Kermabon restauré et entretenu par les voisins.

La chapelle de Notre-Dame des Malades, bâtiment de style néogothique, a été édifiée en 1873 à la suite d’une grave épidémie. Une donation d’un terrain par la famille Tanguy a permis d’y commencer une chapelle expiatoire au moyen d’offrandes des fidèles.

La construction d’un hospice pour vieillards est alors envisagée à proximité et les plans sont réalisés. Mais cette construction ne fut jamais entreprise.

En 1985, une association « les amis de Notre Dame des Malades » voit le jour et se donne comme mission de restaurer la chapelle. Elle a financé 60% des travaux qui s’achèvent en 1999.

La chapelle Notre Dame des Malades

Chapelle Saint Fiacre
D’origine irlandaise, Saint Fiacre est le patron des jardiniers. Il est souvent représenté, comme sur la statue surmontant la fontaine au chevet de la chapelle, avec une bêche et un livre dans l’autre main. Il est aussi un saint guérisseur des hémorroïdes, des chancres et des cancers. Il fut un des saints les plus vénérés au moyen âge.

La Chapelle actuelle date du 16e siècle. La date de 1564 est inscrite sur un pilier ainsi qu’une inscription en vieux latin qui veut dire “P. Pilguen, gouverneur, a fait refaire ces voutes”. La famille de Pilguen vivait au manoir de Keroriou.

La cloche date de 1647, un bénitier en bronze est daté de 1645.

La grille sur le côté nord de la chapelle, permettait aux caquins (Kakous, Kakouchen) de suivre les offices. Ces caquins étaient des descendants de lépreux. Une dizaine de familles vivaient aux environs de Keradraon, Nodégar, avant la Révolution.

Les longues moustaches du personnage sculpté à l’angle sud de la chapelle, à droite du clocher sont étranges à cette époque. Serait-ce la représentation d’un “Normand” … souvenir de la bataille de Runeven en 936 ?

La chapelle Saint Fiacre

L’église Saint Didier

L’église de Plouider se trouve au centre bourg, au sommet de “la butte”. L’édifice actuel a été rebâti en 1771 avec des matériaux provenant de la démolition (partielle) du château de Kergounadeach en Cléder.

Elle comprend une nef de quatre travées avec son clocher encastré, un transept et un chœur de deux travées. Les ailes du transept sont terminées par deux petites chapelles en hémicycle.

Le mobilier est constitué des statues de Saint Didier, Saint Eloi, la Vierge Marie, Saint François-Xavier, Sainte Agathe et Saint Yves.

Un calice d’argent du 17e siècle porte le poinçon de l’orfèvre Robert Daniel, de Saint Pol de Léon.

A l’angle sud du cimetière, un ossuaire du 18e siècle a été détruit vers 1935.

La foudre est tombée sur le clocher le 20 janvier 1913 et a détruit la pointe initiale qui était plus haute. La charpente et le toit ont été refaits vers 2005.

Selon la tradition le pain béni de cette église avait le don de faire parler les enfants.

Il existe plusieurs « saint Didier ». Ils furent évêques du 5e au 10e siècle. Aucun n’a probablement séjourné à Plouider dont le nom pourrait provenir plutôt d’un chef de clan se nommant Ider.

Le Moulin de Pont Du Chatel

Moulin-Pont-Du-Chatel

L’origine du moulin de Pont du Châtel est certainement très ancienne, il devait exister dès le début du moyen âge. Le bâtiment actuel date du 19e siècle, il est adossé d’une minoterie construite au début du 20e siècle, et tournant à l’électricité fournie par une turbine qui existe toujours. L’activité du moulin acessé vers 1990.

Le linteau de la porte d’entrée indique la date de 1786.

Le Moulin de Roudoushir

Moulin-de-Roudoushir

Le linteau de la porte indique “Pierre Tanguy, Françoise Piriou, 1819”, ce qui fixe la construction au début du 19e siècle. Son origine est sans doute plus ancienne, comme le laisse à penser la proximité de la motte féodale et du manoir de Lestévennoc. Au 20e siècle une minoterie lui est accolée, qui a cessé son activité après la dernière guerre.

 

Le moulin de Coat Ménac’h

Le moulin de Coat Ménac’h

 

Le moulin de Tréver/b>

Le moulin de Tréver

Le pont gaulois

Situé sur la Flèche à la limite de Tréflez, près du Toupet, ce pont reliait Plouider à sa trève voisine (Tréflez). Une trève est une subdivision de la paroisse (Goulven était également une trève de Plouider).

Avant l’édification de la digue de Goulven en 1823 par Louis Rousseau, la mer arrivait au pied du Toupet et submergeait ce pont aux grandes marées.

Comme le montre la photo ci-dessus ce pont était suffisamment large à l’origine pour faire passer une charrette. Il est aujourd’hui incomplet, plusieurs pierres ayant disparu rendant le passage impossible.

Ce pont est aussi appelé « pont ar lez », c’est-à-dire le pont de la cour de justice, (Tréflez).

Ce pont à tort appelé « gaulois » a probablement été construit au tout début du moyen âge.

Le Dolmen de Kerbervaz

Les dolmens font penser à des autels païens mais leur destination funéraire est aujourd’hui privilégiée. Ils abritaient des sépultures collectives. Ils ont été élevés entre le cinquième et le troisième millénaire avant JC. Le tout était originellement recouvert, maintenu et protégé par un amas de pierres et de terre nommé tumulus.

Celui de Kerbervaz domine la baie de Goulven au nord et la vallée du Quillimadec au sud.

Ce dolmen faisait assurément partie d’un ensemble plus vaste à l’origine. A une vingtaine de mètres de là on devine la pierre centrale d’un deuxième dolmen en ruine. Leur proximité peut suggérer un ensemble originel de plusieurs dolmens consécutifs formant une allée couverte.

Comme bien souvent au cours du temps ces monuments, devenus inutiles, furent détruits et les pierres réutilisées dans des constructions voisines.

 

Au début du Moyen Age, vers le 10e siècle, pour faire face aux incursions incessantes des Normands, de nombreuses mottes castrales (ou mottes féodales) furent construites partout dans l’ouest de la France. Les Normands débarquaient le long des côtes atlantiques où ils échouaient leurs drakkars et pénétraient dans l’arrière-pays en suivant les cours d’eau, seuls repères géographiques à cette époque où n’existaient ni les cartes ni la boussole.

C’est donc le long des rivières, que l’on retrouve naturellement ces mottes féodales. Elles consistaient en une surélévation artificielle ou naturelle, surmontée d’une tour rudimentaire, entourée d’une palissade fortifiée. Bien souvent un détournement de la rivière voisine permettait la réalisation de douves inondées que l’on devine encore aujourd‘hui.

Autour de la forteresse de Lesneven plusieurs mottes féodales ont laissé leur trace le long des rivières du Quillimadec et de la Flèche. A Plouider et ses abords on retrouve ces mottes à Roudoushir, à Morizur, à Pont ar Chalvez et à Tréver. Peu à peu ces mottes furent abandonnées car les invasions Normandes ont cessé au 11e siècle. Bien souvent les seigneurs propriétaires construisirent non loin de là un manoir plus habitable. C’est le cas de Morizur, de Lestorduff, sans doute du manoir de Lestévénoc.

Ces mottes féodales jouèrent un rôle important lors de la reconquête de la Bretagne par Alain Barbetorte (910-952), dont le comte Even était le vassal. La bataille de Runeven en 936 est l’illustration de cette résistance aux invasions Normandes.

La motte de Roudoushir

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Cette motte était relativement importante et mesurait plus de 300 mètres de diamètre. Les douves profondes et encore visibles aujourd’hui ceinturaient la fortification et en faisaient une place-forte certainement imposante.

Aujourd’hui la végétation a totalement envahi le site rendant difficile l’accès et même la visualisation de cette motte. Située sur la rive gauche du Quillimadec, elle se trouve sur le territoire de Kernouës.

La motte de Tréver

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Elevée sur la rive du Quillimadec, près du Moulin de Tréver, elle en protégeait le gué. Elle se trouve sur la rive gauche donc sur le territoire de Lesneven. Elle a conservé ses douves qui étaient alimentées depuis la rivière par un petit canal artificiel. Elle était surmontée d’une tour ceinte d’une palissade. Puis avec le temps, comme les autres mottes, la forteresse initiale est abandonnée et remplacée à proximité par le manoir de Lestourduff.

La motte de Pont ar C’halvez

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Située sur un promontoire naturel, au bord de la Flèche, au nord de Morizur, cette motte féodale contrôlait la route de Lanhouarneau à Saint Méen. Elle était également la première défense sur la Flèche en venant de la baie de Goulven.

Comme toutes les mottes féodales elle fut abandonnée à la fin des invasions Normandes et les seigneurs qui l’habitaient construisirent un manoir non loin de là… à Brondusval où l’on signale une maison noble au moyen âge ou à Mesperenez distant seulement de quelques centaines de mètres.

La motte de Morizur (Saint Méen – Plounéventer)

C’était certainement la plus imposante des mottes féodales entourant Lesneven. Le ruisseau du Diriguin protège le site à l´ouest et la Flèche au nord et à l’est. Un plateau allongé sécurise l´accès par le sud. Morizur est l´élément central d´un ensemble de 4 mottes. Trois mottes de moindre importance protègent le site: Coz-Castel au sud-ouest, la Sal au nord-ouest et Pont ar C’halvez au nord. Coz-Castel contrôle les routes de Landivisiau et Landerneau, et Pont ar C’halvez celle de Lanhouarneau. Morizur est une grande motte féodale qui s´étend sur une dizaine d´hectares. Elle est entourée de fossés de 12m de haut. Elle a été habitée jusqu´au 14e siècle par les seigneurs de Morizur. La première trace écrite de cette famille date de 1381. On retrouve le sceau des Morizur (3 chevrons superposés) dans le traité de Guérande.

La motte de Morizur (Saint Méen - Plounéventer)

Selon le chevalier de Fréminville qui circulait vers 1830 sur la route de Lesneven à Lanhouarneau, « les vestiges du château se voient à droite sur le flanc d’une colline et constituent seulement en une fondation d’un mur d’enceinte et d’une butte artificielle sur laquelle était jadis bâti le donjon, partie principale de ce château qui date des premiers temps de nos fortifications en pierre, c’est-à-dire à l’an 800 environ. Les forteresses isolées d’alors ne consistaient guère qu’en une seule tour à laquelle était joint un mur de clôture qui entourait la cour. »

La légende d’Izur : « Au temps où il y avait des rois à Occismor, vivait dans ce château un chef appelé Izur, vieillard vénérable, doux comme un sage, aimé de tous, pourvu d’une fille belle comme le jour ». … Un romain vint à demander sa main, sachant qu’il ne pouvait ni accepter, ni refuser ouvertement… Izur donna au romain la toison d’un mouton noir en lui promettant la main de sa fille, s’il la rendait blanche… Ce dernier ne put s’exécuter et « mourut non pas d’amour mais du sombre désespoir né de son impuissance reconnue. »(H de Cleuziou). Il est à noter qu’à Kerilien, non loin de là, on a retrouvé les vestiges d’une importante ville gallo-romaine (Vorganium).